Même s’ils se destinent à vivre en-dehors du monde, certains ermites ne rechignent pas à prendre la direction d’une abbaye comme Saint Romain.
Saint Romain…Sous cette désignation, pas moins de 13 personnages historiques sont célébrés dans la chrétienté. Mais en France, nous sommes attachés à Saint Romain, dit Romain de Condat ou encore Romain du Jura.
Un religieux poussé vers l’érémitisme dans le Jura
Né avec le Vème siècle, Romain rejoint très tôt l’abbaye bénédictine d’Ainay à Lyon avant de se retirer comme ermite dans les forêts jurassiennes.
C’est à proximité de Condat (l’actuelle ville de Saint Claude), qu’il s’arrête et médite sous un sapin. Sa vie austère n’empêche pas pour autant son frère, Saint Lupicin, de le rejoindre. Dès lors, les disciples affluent à Condat.
Saint Romain, un ermite devenu abbé (c) Wikipedia
Trois abbayes créées par une fratrie avec Saint Romain du Jura
Pour faire face à cet afflux, deux monastères sont fondés. Le premier à Condat et le second à Lauconne, devenu depuis Saint Lupicin. Un troisième établissement verra même le jour pour répondre aux attentes des moniales.
L’abbaye de la Balme, ensuite dénommée abbaye de Saint Roman de Roche, se situe aujourd’hui dans le canton de Moirans en Montagne.
Les 3 établissements connaissent un franc succès et l’abbaye de la Balme dépassera même les 100 religieuses. C’est dans cette abbaye, dirigée par la sœur du fondateur, Yole (ou Iola), que l’ermite décède vers 460. Sur les lieux, de nombreux miracles attirent pèlerins et croyants, amenant alors l’abbaye de Condat à récupérer les précieuses reliques.