Saint Bruno à l'origine des Chartreux
Saints et personnages célèbres

Saint Bruno, un saint à l’origine des Chartreux

C’est en quittant Reims et en se rendant dans les environs de Grenoble, que Saint Bruno trouva un lieu propice à la naissance d’un ordre, dont il rêvait. Les Chartreux pouvaient alors commencer à essaimer.

Le parcours de Bruno, une exemplarité sans faille

Né à Cologne dans une famille aisée, il part, en 1044 (il a alors 14 ans) pour Reims, où il poursuit des études de théologie, avant de devenir chanoine de la cathédrale de Reims. Vers 1056, il est choisi par l’évêque Gervais pour assurer l’enseignement dans la ville, avec une très solide réputation. Il aura notamment, pour élève Eudes de LAGERY, qui deviendra le pape Urbain II.

Nommé chancelier de l’évêché par le nouvel archevêque MANASSES (1068), il arrive à faire déposer ce prélat cupide, qui faisait subir des vexations aux moines de l’abbaye de Saint REMI (1080). Bruno refuse le siège archiépiscopal, que les chanoines lui proposent en hommage.

Le départ de Bruno de Reims, l’appel de la Chartreuse

Il semble, que durant cette période d’affrontements, Bruno ait envisagé de changer de vie, et en 1083, il part avec deux compagnons, Pierre et Lambert, s’installer dans le domaine de Sèche – Fontaine, aux environs de l’abbaye de MOLESME (n° 7). Il souhaite y vivre en ermite.

Il quitte ses deux compagnons, qui y édifièrent un prieuré, pour se rendre dans les environs de Grenoble, où il rencontre l’évêque HUGUES, qui favorise son installation dans le massif de la Grande Chartreuse à 1190 mètres d’altitude. (Le monastère actuel a été reconstruit un peu plus bas par Guigues de Saint Romain, 5ème prieur, après l’avalanche catastrophique de 1132. Bruno et ses 6 compagnons, 4 clercs et 2 laïcs, innoveront avec une nouvelle forme de vie religieuse, pour laquelle Bruno n’écrira pas de règles.

La naissance des Chartreuses et d’un ordre érémitique : les Chartreux

Les cellules des premiers chartreux sont sans doute de simples cabanes en bois, et l’église, probablement le seul édifice en pierre, est consacré par Hugues. Leur vie ressemble déjà à ce que sera la vie cartusienne, précisée par les Coutumes, que rédigera Guigues, 5ème prieur de l’ordre et législateur. L’originalité tient à concilier érémitisme, tempéré par des éléments de cénobitisme, loin des excès des ascètes d’Orient ou d’Occident.

Les chartreux vivent dans leur cellules, et ne se retrouvent que 2 fois par jour à l’Eglise, pour matines et vêpres. Les convers, des religieux non moines, s’installent dans la clôture mais en contrebas des ermitages, à l’écart des moines.

Bruno quitte l’ordre des Chartreux pour se retirer du monde

En 1090, son ancien élève, devenu pape, appelle Bruno à Rome au service du Saint – siège. Les compagnons de Bruno se séparent à l’annonce de son départ, ne voulant pas vivre au « désert » sans lui. En quittant la Grande Chartreuse, il la cède à l’abbaye bénédictine de la Chaise Dieu, qui possède un prieuré dans la région. La dispersion sera brève, puisque à la demande du pape, l’abbaye de La Chaise Dieu rend le site aux compagnons de Bruno, qui se sont regroupés sous la conduite de Landuin, l’un des premiers compagnons de Bruno.

Bruno ne restera pas longtemps à côté du pape, et il refusera l’archevêché, qu’on lui propose, pour se retirer dans la solitude de la Calabre, à Santa Maria della Torre. Si il reste en contact avec ses « fils », il ne retournera jamais à la Grande Chartreuse. En 1099, Landuin  lui rend visite, et BRUNO lui  remet la lettre « A mes fils chartreux », dans laquelle il leur donne des conseils pour leur vie monastique. Il meurt en 1101.

Aujourd’hui, la Chartreuse est connue dans le monde entier, mais nous parlons alors du célèbre élixir, qui a un site consacré.

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