Si le monachisme ne se développa en Occident qu’à partir du IIIème siècle, certains y voient une origine biblique.
Même si les premiers siècles du christianisme virent les précurseurs, les « Pères du Désert » établir de nombreuses règles, le monachisme puise ses fondements dans les évangiles et les écrits du Nouveau Testament. Deux modèles en émergent dans cette vie :
- La vierge Marie : Origène (185-254), l’un des Pères de l’exégèse biblique, y décèle déjà les prémices de la virginité pour les Femmes, dont l’Imitation conduira à l’émergence de ces Vierges consacrées.
- Jean Baptiste : Priant en permanence, il vécut dans le désert, modèle parfait du solitaire, annonçant la venue du Christ ,…Longtemps, on le rattacha, par erreur, aux Esseniens.
Puis, une grande contribution se fit jour à travers les œuvres de Saint Paul, qui développa plusieurs thèmes chers au monachisme dont :
- L’ascèse corporelle : Cette préparation, par l’ascèse, rejoint le Combat spirituel, si cher à Saint Antoine.
- Le Travail Manuel : Considéré comme un véritable exercice spirituel contre l’oisiveté, le travail manuel donne aussi la possibilité de l’indépendance matérielle. Saint Paul le recommande, après s’y être adonné.
- La veille : Saint Paul est à l’origine de la prière permanente, en attente du retour du Christ. L’office, Vigiles, tire son appellation de cette idée, que le moine est un veilleur, attendant la parousie dans la prière.
- Le célibat : Comme la virginité, le célibat participe à la maitrise de soi, et il représente une forme d’ascèse corporelle, comme saint Paul le préconise. Cette idée sera développée par Clément d’Alexandrie (v. 150-215)
- La prière : Saint Paul, en recommandant la prière incessante, perpétuelle, préconise donc une prière contemplative.
Les Pères de l’Eglise, avec en particulier Saint Pacôme et Saint Basile, ne verront dans le monachisme qu’une suite logique et inéluctable des Evangiles.
