L'évêque, un personnage central au Moyen-Age
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L’évêque un personnage central

L’évêque, bien qu’il ne soit pas à proprement parler un acteur du monachisme, figure néanmoins comme un acteur central du quotidien médiéval.

L’évêque chrétien naît officiellement en l’an 313 avec l’Edit de MILAN, qui établit la liberté cultuelle au sein de l’empire romain. L’étymologie du mot : dans l’Antiquité, l’episkopos (« surveillant », « inspecteur »,…) a pour mission de veiller sur d’autres Hommes, de contrôler la validité de leurs activités civiles, judiciaires…

L’évêque chrétien sera donc l’administrateur de son diocèse (entité inventée par les romains et dont l’espace, au IVème siècle, est limité aux dimensions d’une paroisse moderne), après son élection par l’assemblée des fidèles.

 

Le représentant de l’Eglise dans les campagnes françaises

Successeur des apôtres dont il perpétue la mission évangélique, il ne se reconnait d’autre directeur spirituel que le Christ et, docteur de la foi, dispense rigoureusement la leçon des écritures.

 

Jusqu’à la Vulgate (version latine de la Bible) par Saint Jérome en 405, la multiplicité des variantes bibliques est telle que son autorité épiscopale est directement tributaire de sa capacité à restituer la lettre des textes sacrés.

 

Thaumaturges et juges à l’occasion, les évêques sont si vite reconnus que le Concile d’Arles, réuni en 314, en donne une toute première liste, incomplète certes mais significative de l’extension du christianisme.

 

A partir du Concile de Nicée (325), les prélats sont conviés à vivre sur le lieu même de leur sacerdoce, presque toujours au cœur de la cité. Ils en assurent de facto le magistère spirituel et n’ont de comptes à rendre qu’au Pape, évêque de Rome.

 

En sa cathédrale, dont il est le premier élément de définition, de même que le châtelain est la première marque d’identité du château, il officie de façon régulière, y pratiquant notamment les sacrements de la confirmation et de l’ordre, qui ne peuvent être délégués à de simples prêtres.

 

Au chapitre de ses attributs, on relève la crosse, la mitre, la livrée violette, la croix pectorale et l’anneau qui attestent sa qualité de vicaire du Christ.

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